Des univers exceptionnels
Située à plus de 16.000 kilomètres de la France, Wallis et Futuna sont des îles singulières encore largement inexplorées par les circuits touristiques. Les chiffres officiels font état d’une centaine de touristes par an seulement… Et les bateaux qui accostent chaque année se comptent sur les doigts d’une main ! On est loin de la situation d’autres îles du Pacifique où plusieurs navires de croisière s’arrêtent chaque jour pour visiter, en quelques heures, une ville ou un site.
A Wallis et Futuna, le temps passe différemment.
Dans ces îles de la République française, la culture polynésienne prévaut. Partout sourires, hospitalité et colliers de fleurs sont visibles. Les grandes étapes de l’histoire de ces îles (liens avec Tonga et Samoa, évangélisation, liens avec la France, occupation américaine, inclusion dans la République) ont laissé une histoire et une culture riches que les Wallisiens et Futuniens sont heureux de faire découvrir.
Pour en savoir plus, découvrez le site de l’Office de Tourisme de Wallis et Futuna.
Un patrimoine naturel et historique unique
Wallis possède un des plus beaux lagons au monde, préservé de par la faible pression touristique. Au cœur de ce lagon se trouvent 13 ilots inhabités et paradisiaques. En une dizaine de minutes à peine, il est ainsi possible de rejoindre des plages immaculées, des eaux turquoise, d’y découvrir les fonds sous marins avec un simple masque et tuba.
Les sports maritimes sont à l’honneur : Wallis a la réputation d’être un des meilleurs spots où pratiquer le kitesurf, mais aussi le kayak de mer, le stand up paddle, la plongée, le va’a et bien entendu la pêche, sous toutes ses formes ! Futuna est également un paradis pour toutes ces activités, mais aussi un spot connu des amateurs de surf.
A Wallis se trouvent des sites archéologiques et historiques de premier plan avec, notamment, un des forts tongiens les mieux préservés du Pacifique, et le site des « marais sanglants », haut lieu de l’histoire d’Uvéa.
Le musée de l’occupation américaine présente cette partie de l’histoire de Wallis qui a laissé des traces, à commencer par de nombreuses infrastructures et artefacts.
Wallis possède également un des plus grands lacs de cratère du Pacifique, le lac Lalolalo, qu’il est à présent possible de découvrir dans son intégralité depuis un belvédère aménagé.
A Futuna, le relief montagneux et les nombreuses rivières ont permis d’aménager des cultures de taros d’eau en plateau qui offrent un paysage magnifique.
Pour les plus aventureux, accompagnés d’un guide, l’ascension du mont Puke offre assurément des souvenirs inoubliables, et permet de traverser les différents biotopes de l’île.
Face au royaume d’Alo, l’île d’Alofi, occupée par un seul habitant (et plusieurs chiens !), offre des paysages somptueux, tant par ses plages, ses montagnes que ses fonds sous marins. Un projet en cours vise à l’inscrire au patrimoine mondial de l’Unesco. L’expédition TARA Pacifique a trouvé à Futuna un des récifs coralliens les mieux préservé au monde.
Futuna possède des sites culturels et archéologiques de grand intérêt : le four cannibale tout d’abord, la grotte de Loka, accessible après quelques heures de marche sur Alofi et, bien entendu, la basilique de Poi, à l’emplacement où eut lieu l’assassinat de Saint Pierre Chanel, seul saint du Pacifique, devenu martyr. Chaque année, des fidèles convergent de tout le Pacifique pour le célébrer, le 28 avril.
Enfin, à Wallis comme à Futuna, le patrimoine religieux est très bien préservé et on trouve beaucoup de magnifiques églises.
A Wallis, la cathédrale de Mata Utu, en pierre de lave, impressionnera les visiteurs. A Futuna, chaque année, des fidèles viennent faire pèlerinage à Poi et profiter des nombreuses églises colorées, très bien entretenues et régulièrement fleuries.
Quelle que soit l’église, assister à une messe, au milieu des chants, des costumes traditionnels et des colliers de fleurs, constitue une expérience vivante et marquante.
Une offre hôtelière diversifiée
L’offre hôtelière de Wallis et Futuna est à l’image des îles : à taille humaine. Ici pas d’hôtels 5 étoiles, de resorts bruyants, de lagon abimé par les activités touristiques.
Wallis possède des petits hôtels familiaux, de bon confort, et des chambres d’hôtes. Chacun des hôtels offre un service de restauration qui s’ajoute aux restaurants et snacks de l’île.
A Futuna se trouvent deux hôtels et quelques petits hébergements à louer chez l’habitant.
Comment venir à Wallis et Futuna
Les îles sont uniquement desservies par la compagnie Air Calin (Air Calédonie International).
3 vols relient Wallis à Nouméa chaque semaine en 3 heures, les lundis, mercredis et samedis. Certains de ces vols font une brève escale à Nandi (Fidji) situé à 1h15 seulement de Wallis. Il est donc également possible de rejoindre Wallis via Nandi.
Depuis la métropole, le trajet le plus court passe par Tokyo ou Séoul, puis Nouméa.
Futuna est relié à Wallis en 1 heure par 3 rotations, 3 jours par semaine. Des vols supplémentaires sont ajoutés en fonction des rotations ou événements (rentrée scolaire, Saint Pierre Chanel…). Ces vols sont réalisés par Twin Otter et ne peuvent chacun embarquer plus d’une dizaine de passagers. Ils ne peuvent être réservés en ligne et doivent l’être auprès d’une des agences de voyages du territoire.
Aucune liaison maritime de passagers n’existe pour le moment entre Wallis et Futuna, ni entre les îles et les pays environnants. Une poignée de bateaux de croisière s’arrêtent à Wallis et Futuna chaque année, dont ceux de la compagnie Le Ponant, domiciliée sur le territoire.
Les plaisanciers peuvent venir mouiller à Wallis et Futuna, dans la baie de Gahi, ou face à Alofi. Pour les marins, Wallis et Futuna constitueront incontestablement une étape marquante et méconnue d'un tour du Pacifique Sud, avant de mettre le cap vers Fidji, Samoa ou Tonga.
Itinéraires conseillés
En une semaine à Wallis : passez une journée à découvrir les sites historiques d’Utuleve, d’Atuvalu, le lac Lalolalo et le remarquable fort tongien.
Une deuxième journée pourra être consacrée aux îlots du sud : de Faioa à l’ilot de la passe en passant par le promontoire de Saint Christophe… En prenant le temps de laisser trainer quelques hameçons, voire de pratiquer la pêche au lancer ou au fusil, pour rapporter le dîner du soir !
Une troisième journée à prendre de la hauteur, avant de s’attaquer aux ilots du Nord.
Depuis l’aéroport de Hihifo, prenez l’ULM pour découvrir Wallis et son lagon depuis le ciel : une expérience magique ! Vous pourrez par la suite embarquer pour les ilots du Nord, à la découverte des fonds marins et vous lancer à l’ascension du Tanoa, et dans la confection et la dégustation d’un Umu (four polynésien).
La journée pourra s’achever dans un des délicieux restaurants de l’île, devant un plat local : poisson, coquillages, langouste… selon votre envie.
Organiser une visite à l’occasion d’une fête traditionnelle comme le 14 juillet ou le 29 juillet (fête du territoire) permettra d’assister à la cérémonie du kava, au katoaga, aux chants et danses traditionnels et, bien sûr, de participer à une messe.
Les chants, les costumes et colliers de fleurs forment une expérience humaine et spirituelle inoubliable. Les églises de Wallis constituent en soi un patrimoine unique, chacune ayant une architecture et une histoire propre, en fonction des villages qui les ont bâties.
Une journée peut être consacrée à assister à la confection d’un tapa traditionnel ou de nattes tressées, et à quelques achats.
Les femmes artisanes sont toujours ravies de partager leurs connaissances et d’expliquer comment elles confectionnent leurs colliers ou tenues, et le sens que revêtent ceux-ci, dans une culture de tradition orale.
La visite du musée de l’occupation américaine complétera cette journée culturelle en montrant les restes de cette partie de l’histoire Wallisienne qui a marqué l’île.
Et pour finir la journée, quoi de mieux qu’une sortie pour danser et découvrir, entre deux « hits » locaux, la danse traditionnelle, le Soamako !
Le visiteur qui a le temps peut aller passer une nuit sur un ilot. Pas besoin d’autorisation, les ilots comprennent des farés où il est possible de s’installer avec une tente ou une moustiquaire.
Une nuit de sérénité à l’ilot, au son des vagues qui s’écrasent sur le récif, et à la lumière de la pleine lune est sans nul doute une expérience inoubliable.
En quelques jours à Futuna : passez une journée à sillonner l’île, de la pointe Vele à la pointe Fatua. A Futuna, il n’y a pas de lagon et la pleine mer est accessible immédiatement. Les magnifiques plages incitent à la baignade… Avec prudence !
En quelques pas, cheminez le long d’une des rivières de l’île pour découvrir les superbes plantations de taro d’eau en plateaux, qui rappellent les rizières d’Asie.
Une journée peut facilement être consacrée à l’ascension du Mont Puke, qui culmine à 514 mètres. Il est conseillé de partir tôt, afin d’éviter les fortes chaleurs. L’ascension permet de traverser différents paysages futuniens, et de découvrir l’île dans une autre dimension.
Une journée permettra de découvrir une partie d’Alofi, splendide île préservée, qu’on atteint en quelques minutes depuis l’embarcadère de Vélé, au sud de Futuna. Si vous en avez la force, et avec un guide, la marche jusqu’à la grotte de Loka vous permettra de découvrir un lieu de pèlerinage superbe dans un site naturel grandiose, battu par les vagues.
Une autre journée pourra être consacrée aux sites historiques de Futuna, comme le four cannibale, la pierre dorsale de Sakumani et la basilique de Poi, avant de découvrir la délicieuse cuisine de l’île, en particulier ses desserts.
Pour toutes ces étapes, n’hésitez pas à prendre contact avec un guide local ou avec le service culturel afin de vous orienter correctement sur l’île.
Mais surtout, à Futuna, pas de précipitation… Rien ne vaut le moment où le soleil se couche apportant un peu de douceur, et où montent les murmures des réunions des tauasu, occasion peut-être de découvrir le goût du kava, et la transmission, au sein de chaque village, des faits du jour et des histoires et légendes…
Que rapporter ?
A Wallis comme à Futuna, l’artisanat est ancestral et les tapas sont réputés, avec pour chaque île ses spécificités.
Vous repartirez avec de magnifiques tanoas, lances miniatures ou sculptures et des objets en palmes ou pandanus tressés, comme les éventails, les sacs et nattes. Vous rapporterez également de l'huile de tamanu, prisée pour ses vertus cosmétiques unique, de l'huile de coco aux senteurs de tiaré et pandanus, et pourquoi pas, notre parfum traditionnel, le tui tui !
Pourquoi pas également faire confectionner une tenue traditionnelle ou kofuloto, teinte à la main et cousue sur mesure ?
Les sacs ou protège-passeport en tapa vous accompagneront à votre départ et, au cou, vous aurez les plus beaux colliers de coquillages du Pacifique… A porter lors d’un long voyage !